Lettre que son père écrit à Guilad Chalit, soldat d’IsraEl âgé de 20 ans, enlevé le 25 juin 2006 par un commando du ‘Hamas en territoire israélien. La famille Chalit est israélienne, et de plus, montée de France, possède la nationalité française.
A Guilad...
Mon petit Guilad. C'est à mon fils que j'envoie cette lettre. Bientôt un an que les fous de Dieu, amoureux de la haine et destructeurs de la liberté, t'ont kidnappé.
Cela fera bientôt un an que ton regard, celui d'un jeune homme d'à peine 20 ans nous appelle et nous dit : "Venez, libérez-moi. Je n'en peux plus. Je veux revoir mes parents. Je veux rentrer à la maison, sortir de l'enfer dans lequel je me trouve".
Ton regard, Guilad - c'est un père qui te le dit - me hante jour et nuit. Je pense a toi comme des millions d'Israéliens et d'Israéliennes pensent à toi, tous les jours.
Au début, je pensais que nous pourrions obtenir ta libération par des négociations et des pourparlers. Mais aujourd'hui, alors que l'armée terroriste du Hamas aux ordres de Téhéran a lancé une offensive balistique sur l'Etat d'Israël, je suis de plus en plus inquiet.
Ce matin, alors que nous venions d'apprendre la mort d'un jeune Israélien assassiné par un missile Kassam à Sdérot, tes ravisseurs annoncent qu'ils sont prêts à mettre fin à tes jours. Un odieux chantage qu'ils menacent de mettre à exécution si Israël ne cesse pas sa riposte militaire qui n'est pourtant ni plus ni moins que de la légitime défense face à des actes de guerre quotidiens.
Mon petit Guilad, tu viens d'être enlevé une deuxième fois aujourd'hui : les terroristes utilisent ton nom et ce que tu représentes pour tout un peuple afin de nous culpabiliser d'être un pays qui se défend et qui ne peut continuer d'être attaqué sans riposter.